Aéroport de Roumanières : la folie des grandeurs ?
Le Mouvement des Jeunes Socialistes du Bergeracois tient à réitérer ses inquiétudes (communiqué du 12 juillet 2006) quant aux conséquences du dossier de réaménagement et d’extension de l’aérogare de Roumanières. Il est incontestable que le désenclavement aérien du Bergeracois est un gage de vitalité économique. Prétextant de cette nécessité, la gestion municipale de ce dossier est marquée par la précipitation et l’imprécision. Les Bergeracois doivent aujourd’hui en payer le prix, avec l’augmentation catastrophique du coût du projet. Nous devons rappeler les conditions du traitement de ce dossier, épine douloureuse pour les bergeracois du bilan de Daniel Garrigue.
Le financement de l’allongement de la piste avait fait l’objet de bien des précipitations. Par le simple fait du Prince, l’équipe municipale a ensuite choisi le projet architectural le plus onéreux pour le réaménagement de l’aéroport. Ce premier choix posait la question de l’usage d’un principe de précaution financier. Les financements du budget communication des compagnies à bas coûts sont une charge qui implique la modération pour tout autre choix d’investissement.
Souvenons-nous, encore, que pour retenir ce projet, le conseil municipal s’était dispensé de respecter le délai d’usage des 5 jours pour la transmission des dossiers aux élus de la commune. La concurrence des aéroports d’Aquitaine, le projet de Brive et l’importance de l’engagement financier de la commune justifiaient d’apporter du temps à la réflexion. Un concours de cabinets d’architectes est un évènement marquant dans la vie de la cité. Une consultation citoyenne et participative aurait pu être organisée. Mais comme d’habitude, Daniel Garrigue décide et communique ensuite.
Ces délais de réflexion n’auraient pas été inutiles. Nous devons supporter l’aggravation des coûts du projet. Rappelons-nous des frais d’honoraires de 400 000 euros du cabinet retenu ; deux fois plus élevés que ceux du bergeracois Didier Griffoul. Le maire détenait un pouvoir décisionnel prépondérant. En jugeant l’avis rendu par le jury comme non satisfaisant aux exigences de l’intérêt général communal, il pouvait s’opposer au projet recommandé.
Ne l’ayant pas fait l’année dernière, le Député-Maire doit aujourd’hui assumer la responsabilité d’un projet qui passe de 2,5 millions d’euros à 3,2 millions. Avec de tels frais d’honoraires, le cabinet d’architecte devait être en capacité d’anticiper sur les évolutions réglementaires. En ayant fait ce choix initial du projet le plus coûteux, Daniel Garrigue a démontré qu’il n’avait pas le sens de l’économie ni même la vision d’un projet d’ensemble comme en témoigne les atermoiements autour de la création de la Zone d’Aménagement Différée (communiqué du 2 juin 2007). Le projet retenu pour Roumanières reste une œuvre de prestige, prix à payer par les Bergeracois quant à la nouvelle candidature de Daniel Garrigue aux élections municipales de 2008.
Mouvement des Jeunes Socialistes du Bergeracois (Fabien Ruet)