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Une mi-temps d’avance

Par Mickaël SANGARIN

Alors que l’Europe Politique  continue de se noyer dans les incertitudes de sa propre identité, c’est comme trop souvent le sport qui semble montrer la marche à suivre…

C’est sans doute un argument bien trop facile. Une preuve par l’exemple qu’un observateur sérieux devrait se garder de prendre pour argent comptant. Et pourtant, pourquoi pas, après tout. Si le risque de la démagogie n’est jamais très loin avec ce type de considération, quel risque réel y aurait-il à jeter un œil du côté des stades de football. Pour constater une réalité toute simple : l’Europe du foot, ses sportifs, son public et même (voir surtout) ses investisseurs, n’ont pas attendu le train de l’Europe Politique pour se vivre comme les membres d’une même communauté. Une communauté qui a, depuis bien longtemps, intégré la Turquie comme acteur à part entière des grandes compétitions européennes de football. Qu’il s’agisse des différentes coupes d’Europe des clubs ou du championnat d’Europe des nations, la Turquie est présente, non pas en tant qu’invité, encore moins en tant que « partenaire privilégié », mais au même titre que n’importe quel autre pays ayant souhaité que ses sportifs partagent la même compétition.

 Si l’Europe du foot ne pose même pas la question de la présence de la Turquie dans ses institutions sportives, c’est qu’elle a compris quelque chose d’essentiel. L’idée est plus importante que l’objet. Les valeurs sont plus importantes que des limites géographiques. La volonté de partager une expérience collective et mutuellement profitable à tous est plus forte qu’une prétendue cohérence d’un projet européen qui doit rester fidèle à ses frontières « naturelles ».

Quand la peur et l’incompréhension auront enfin céder leur place à la tolérance et l’intelligence, l’Europe et les européens seront certainement en mesure de savoir vers quel but commun tirer. En attendant, souhaitons que si par bonheur, un Club Turc venait un de ces jours à lever victorieusement le Trophée de la Ligue des Champions, qu’il soit accueillit par des applaudissements. Ce sera déjà pas mal, et ce sera sans doute un exemple à suivre, peut-être moins facilement qu’il n’y parait…

COOPERATION CULTURELLE

La Turquie n’a pas attendue l’obtention de son statut de candidat à l’adhésion pour développer des coopérations avec la France. C’est particulièrement le cas dans le domaine de la culture, de la science et de la technique. Ainsi, dans le domaine culturel, les réseaux d’établissements d’enseignements bilingues, publics et privés, scolaires et universitaires, sont au cœur du dispositif de coopération bilatérale. L’université de Galatasaray détient déjà une unité francophone, prouvant si besoin en était, que l’intégration européenne des cerveaux est au diapason de celle voisine du sport.

Aujourd’hui 2, 2 % des élèves turcs apprennent le Français.

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