La méforme des Universités
Alors que la précarité étudiante n’a jamais été aussi forte, que 100 000 étudiants ont un revenu inférieur au seuil de pauvreté, le projet Pécresse suscite une colère étudiante non réductible à la seule question de l’autonomie des universités. Au lieu de réformer le système des bourses vers une vraie prise en charge de l’accès des jeunes à l’enseignement supérieur et de leur offrir une autre perspective que les petits boulots pour s’en sortir, Valérie Pécresse a décidé de bricoler un système à bout de souffle. Elle rajoute un échelon de bourses (16 euros de plus par mois seulement) et multiplie des bourses au mérite qui ne profitent souvent qu’aux élèves déjà les plus favorisés du point de vue social ou culturel. Comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement va dépenser inutilement 10 millions d’euros pour des prêts à taux zéro alors qu’un tiers de prêts semblables proposés par le CROUS ne trouvent pas preneur. Les étudiants préfèrent se salarier plutôt que de s’endetter pour faire des études. Ces mesures sont injustes et ne s’attaquent pas à la précarisation croissante qui caractérise le milieu étudiant. Le MJS veut au contraire proposer une vraie alternative. Au cœur de notre projet, nous proposons une allocation d’autonomie, qui permettrait à chaque jeune, quelle que soit son origine géographique et sociale, de pouvoir étudier et construire son projet de vie de manière autonome.
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