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Le génocide Arménien

Par Mathieu JACOBS   

 

Le génocide des Arméniens, de 1915 à 1917, constitue le premier génocide du XXème siècle. Perpétré par le gouvernement Jeunes-Turcs, sa reconnaissance est une condition à l’adhésion.

Le génocide des Arméniens a été perpétré par le gouvernement jeunes-turcs de l’Empire Ottoman, il a rayé de la carte près de 1 500 000 Arméniens, sur une population totale d’environ 2 millions de personnes.

Cette tentative d’extermination visait à régler définitivement la question arménienne. Minorité chrétienne de l’Empire Ottoman, la population arménienne était majoritaire dans les provinces orientales de l’Empire. A partir du 19ème siècle, l’intervention dans les affaires ottomanes des puissances européennes sensées assurer la protection des minorités chrétiennes avait laissé espérer aux Arméniens une amélioration de leur sort (sécurité des populations, liberté culturelle). Mais le pouvoir central ottoman réagissait par la répression politique et les massacres. Le processus génocidaire commence avec la folie meurtrière du Sultan abdul-Hamid II. De 1894 à 1896, des massacres systématiques sont organisés contre les populations arméniennes des provinces orientales : 300 000 morts, villages incendiés, pillés, milliers de conversions forcées à l’Islam, milliers d’exilés. Les Jeunes Turcs, arrivés au pouvoir en 1908, poursuivent cette politique,  après un semblant de démocratisation. Ainsi dès 1909, dans la province d’Adana, 30 000 Arméniens sont massacrés, sous le silence des puissances occidentales.

Le comité Jeune Turc Union et Progrès s’érige en dictature, en 1913. Nourri par les idées du Panturquisme, visant à l’union politique des turcophones, le comité profite de la première guerre mondiale pour mettre à exécution l’élimination des Arméniens.  Le génocide commence le 24 avril 1915 par l’arrestation des élites intellectuelles et politiques arméniennes d’Istanbul; elles sont déportées en Anatolie puis massacrées ; les militaires arméniens démobilisés subissent le même sort.

Un ordre général de déportation est donné , sous prétexte d’éloigner les populations arméniennes du Front russe. Cette déportation sera l’objectif de l’extermination planifiée par le gouvernement Jeune-Turc. Les convois de déportés sont à destination des déserts inhospitaliers de Syrie. Fort peu y arriveront, pour y être parqués dans des camps de concentration et éliminés. En route, les déportés auront été dépouillés de leurs biens, affamés, soumis aux marches forcées et aux violences de leurs tortionnaires. La plupart des déportés mouront de faim, d’épuisement, de maladies.

Les massacres reprennent en 1920-1923, alors que l’occupation occidentale laissait entendre l’application du principe des peuples à disposer d’eux-mêmes.

 

DEFINITION GENOCIDE

Le 18 décembre 1948, les Nations Unies signent une convention sur la prévention et la punition des crimes de génocide.

« Un génocide signifie n’importe lequel des actes suivants commis avec l’intention de détruire, en tout ou partie, en tant que tel, un groupe national, ethnique, racial ou religieux :

-Tuer les membres du groupe;

-Nuire gravement, mentalement ou physiquement au membre du groupe;

-Infliger des conditions de vie conçues pour entraîner sa destruction physique en tout ou partie;

-Imposer des mesures afin de prévenir les naissances dans ce groupe;

-Déplacer de force les enfants d’un groupe dans un autre. »

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