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Chypre

Par Mathieu JACOBS   

Au cœur des négociations d’adhésion de la Turquie, à l’Union Européenne, la question de la reconnaissance de Chypre sera centrale afin d’accepter la Turquie comme membre plein et entier. 

La Turquie a déjà fait des progrès dans la voie de la démocratisation, de la conformité de ses institutions et au niveau de ses paramètres économiques. La question de Chypre constituait une épine dans le pied de la Turquie. Elle semble, aujourd’hui, en voie de résolution.  En tout cas, la Turquie a accepté de se conformer au plan de Kofi Annan et la balle vient de passer dans le camp des chypriotes grecs. Le fait est que la Turquie a également émis une déclaration dans laquelle elle rappelle que sa signature ne vaut pas reconnaissance de la République de Chypre. Il s’agit là d’un cas sans précédent : pour la première fois, un pays candidat ne reconnaît pas l’ensemble des membres qui composent l’Union, alors qu’il entame des négociations d’adhésion.

C’est une situation regrettable. Mais, de grâce, ne découvrons pas aujourd’hui une question chypriote qui date de plus de trente ans et qu’il eut été, bien entendu, préférable de régler avant l’adhésion de Chypre le 1er mai 2004. C’était, du reste l’objectif de l’Union européenne, qui a pesé de tout son poids pour appuyer les efforts de l’ONU en vue d’une solution. On sait, hélas, ce qu’il est advenu. Le plan de paix fut soumis au référendum, soutenu par la Turquie et rejeté par la communauté chypriote grecque. La Turquie affirme être disposée à reconnaître Chypre dès qu’interviendra un règlement global et une réunification de l’île sous l’égide de l’ONU.

Les clefs de solution sont maintenant entre les mains des deux communautés à Chypre et aux Nations Unies. Chypriotes grecs et turcs doivent trouver le chemin du dialogue. Trente et un ans après la scission, un an après l’adhésion de Chypre à l’Union européenne, il est primordial d’aller vers la réconciliation et de construire avec courage un projet d’avenir et d’union.

L’île doit devenir un Etat à part entière, semblable aux autres Etats Membres, c’est-à-dire uni et en paix. A cet effet, il faut que l’ONU relance, en parallèle avec les négociations de l’adhésion de la Turquie, les pourparlers menant à la solution du problème de Chypre. Et que tous les Etats membres de l’Union européenne, en particulier la France et le Royaume Uni, membres permanents du Conseil de sécurité contribuent à cette relance. Nous attendons du gouvernement d’Ankara qu’il contribue à travailler en ce sens de manière constructive.

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