4 Questions à Gatienne Doat
- Gatienne, au-delà de la défaite de Ségolène Royal et de l’analyse à entreprendre ultérieurement, penses-tu que nous devons persévérer dans la démarche de démocratie participative pour mener des campagnes plus proches des citoyens et moins repliées sur nos organisations politiques ?
Après la campagne des présidentielles, il m’apparaît certain que nous avons entamé un virage sur la façon de faire et d’aborder la politique. Aujourd’hui, au travers de la campagne que je mène aux côtés de Pascal Deguilhem, campagne que nous avons voulue au plus prés de nos concitoyens, appuyée sur la mobilisation des militants de cette circonscription. Des intervenants qui sont proches de nous, mais pas obligatoirement adhérents au Parti Socialiste. L’accueil que nous recevons que se soit sur les marchés ou lors de nos réunions publiques.Tout cela me conforte dans l’idée que nous devons continuer, voire accentuer cette démarche .La parole ne doit plus être subie mais bien construite ensemble.Nos organisations politiques doivent être des lieux moteurs de réflexion et d’élaboration de politiques s’appuyant sur la démarche de démocratie participative organisée et proche de la population.
- Dans cette perspective, tu t’étais prêtée de bonne grâce à l’exercice des journées de débat des jeunes socialistes à Creysse sur le thème de l’égalité Femme-Homme. Quelles actions devra mener un député socialiste dans ce domaine ?
A l’heure actuelle nous parlons beaucoup d’égalité homme/femme, c’est un sujet porteur comme l’on dit en langage moderne. Mais dans les faits, il reste un long chemin à parcourir. Quand je me suis engagée auprès de Pascal c’est une question que nous avons abordée très rapidement. Je serai très attentive, s’il est élu, à ce qu’il s’engage en matière d’égalité. Il existe des priorités en matière salariale,en matière de formation,mais aussi en matière d’accueil de la petite enfance pour permettre un meilleur accès à une activité professionnelle, et aussi et cela me tient particulièrement à cœur, la création d’une loi spécifique pour les violences conjugales. Mais je ne peux énumérer ici tous les chantiers qu’il faudrait mettre en route, la liste serait très longue. Le dernier point qui me semble important sur lequel l’on doit vraiment travailler c’est la parité en politique car nous sommes très loin du compte.
- Suppléante connue et reconnue sur la première circonscription, quelles seront tes missions si Pascal est élu ?
Le rôle de suppléant est dans l’ensemble assez mal défini voire pas défini du tout. Il n’est que ce que l’on en fait en accord avec le député. En ce qui me concerne, auprès de Pascal, le rôle que je compte jouer avec son assentiment, est celui de relais pour lui sur le terrain, de veille politique de ce territoire, de le remplacer en fonction des besoins à sa demande, en un mot faire en sorte que ce nous avons dit au cour de cette campagne se réalise particulièrement en terme de présence.
- Le combat contre les discriminations fait parti de ton quotidien. Les résultats aux présidentielles ont montré un rejet de Nicolas Sarkozy dans les quartiers populaires de Périgueux. Ce vote du Gour de l’Arche, du Toulon ou St Georges nous impose davantage de devoirs que d’autosatisfaction. Les jeunes s’y sont mobilisés pour SR. Comment répondrons-nous à leurs attentes ?
Nous avons un devoir vis à vis de la jeunesse et plus particulièrement en direction de la jeunesse fragilisée des quartiers populaires. Car c’est plus difficile pour elle que pour d’autres. Il n’est pas question de faire de l’autosatisfaction quant aux résultats, ils sont simplement le signe qu’elle attend beaucoup de nous, qu’elle met tout son espoir en nous. Aujourd’hui, demain, nous allons devoir être extrêmement vigilants sur les politiques qui vont être mises en place, certaines déjà me paraissent particulièrement dangereuses car elles ne sont pas porteuses de paix sociale, bien au contraire elles vont attiser le sentiment d’incompréhension qui règne à juste titre. Nous devons tout faire pour que la prise en compte des besoins soit réelle, en éducation, en logement, en formation, en activité professionnelle. Empêcher autant que faire se peut que la réponse gouvernementale ne soit pas uniquement répressive, mais bien éducative avec une vraie mixité pour empêcher la guetohisation. .