Bergerac, le 7 juin 2005

Communiqué de Presse

Du courage des maires de Cours de Pile,
Chenaud, Marquay, Saint-Aquilin, Saint-Nexans, Pomport et Saint-Paul-de-Serre.

Le tribunal administratif de Bordeaux a annulé les arrêtés municipaux anti-OGM pris par les sept maires de Dordogne de Cours de Pile, Chenaud, Marquay, Saint-Aquilin, Saint-Nexans, Pomport et Saint-Paul-de-Serre. Le respect de l’état de droit implique de se soumettre à toute décision de justice. Pour autant, nous saluons le courage politique de ces maires, précurseurs en matière de défense du terroir et d’application du principe de précaution.

Malheureusement, force est de constater que les partisans du lobby agroindustriel restent encore largement influents. Cette décision nous consterne mais doit nous encourager à poursuivre le combat. Lors de ce procès, le commissaire du gouvernement avait clairement affirmé que les maires "n'ont pas à se substituer au ministre de l'Agriculture". Force est de constater que ce dernier reste aux ordres des firmes multinationales. Les parlementaires UMP de la Dordogne qui cautionnent la politique de Monsieur Busserau devront tôt ou tard choisir entre la seule puissance des brevets et la volonté de vivre dignement, dans la sécurité alimentaire des agriculteurs du Périgord.

Toujours aux côtés des agriculteurs de la Dordogne, nous réclamons une lutte politique contre les dépendances agroindustrielles dont sont victimes les producteurs. La charte de l’environnent reste donc largement insuffisante quant au respect du principe de précaution.