Bergerac, le 30 novembre 2005

Communiqué de Presse

Non au révisionnisme colonial

Par un courrier adressé, ce jour, à Monsieur le Prefet et Monsieur le sous-préfet de Bergerac, le Mouvement des Jeunes Socialistes de Bergerac Sud-Dordogne s’invite dans le débat sur l’apprentissage à quatorze ans. Puisque le gouvernement est entré en phase de consultation des partenaires sociaux, notre mouvement politique a trouvé opportun de s’adresser directemeNous nous sommes souvent interrogés quant à l’influence politique du Président de l’UMP Dordogne, Daniel Garrigue. N’était-il pas inquiétant de nommer à la tête d’un grand parti départemental, un fondateur du club de l’horloge, club de réflexion de la droite la plus dure ? Les débats parlementaires de mardi 29 novembre 2005 ont du agir sur le député-maire du Bergeracois comme une cure de jouvence. Nous savons aujourd’hui qu’il est représentatif d’une droite nationaliste et nostalgique de l’Empire colonial. Le rejet de la proposition socialiste d’abrogation d’un amendement d’un député UMP, proche de ce même club de pensée, sur la valorisation du rôle positif de la colonisation, est une heure sombre pour notre République.

Les parlementaires UMP de la Dordogne devront assumer la responsabilité de cet acte politique. Comment est-il possible que la droite de Monsieur Garrigue puisse cautionner telle démarche ? La solidarité avec nos compatriotes rapatriés et avec nos frères harkis  est un devoir. Cela ne passe pas par une réécriture scandaleuse de l’histoire. Il n’est pas du rôle des politiques que de donner l’interprétation dominante de l’enseignement historique. Que n’avons-nous pas entendu lorsqu’un responsable politique parla de « bilan globalement positif » à l’égard de l’Union Soviétique ?

A la veille du sommet France - Afrique, la droite sarkozyste a –t-elle décidé de brader le peu de bilan positif du Président Chirac ? Force est de constater que l’amitié franco-algérienne est mise à mal par cette loi. L’abrogation de ce type de loi n’est pas une logique de gauche ou de droite, il s’agit d’une simple question d’humanité.