La Fédération des Jeunes Socialistes de la Dordogne tient à rendre publique son indignation et sa condamnation la plus ferme des propos tenus par Georges Frèche, Président de la Région Languedoc Roussillon. Parler de « sous homme » est inacceptable pour toute personne  qui se réclame de l’idéal socialiste. Pire encore, en se compromettant sur le terrain d’une rhétorique propre à l’extrême droite, cet homme se place en marge de notre pacte républicain. Malgré notre autonomie à l’égard du PS, nous soutenons la demande de suspension des instances nationales du Parti Socialiste, qui a été formulée par François Hollande et espérons que la plus grande sévérité sera retenue.

Pour notre génération qui a eu la chance de vivre préserver des guerres de décolonisation, les harkis sont nos frères. Français à part entière, leur place dans notre société doit être à la hauteur de notre capacité à accepter notre histoire. Dans le climat délétère entretenu par une droite arrogante, glosant sur les mérites de la colonisation, dénonçant les racailles et prônant le Karcher, la gauche ne peut pas se prêter à de tels débordements verbaux. 

Le 21 avril 2002 n’a pas seulement été une défaite électorale. Le vote des français a montré notre incapacité politique à défendre notre idéal républicain. Il est de notre devoir de faire connaître notre indignation quant aux propos tenus et de notre responsabilité collective de présenter des excuses à toutes celles et tous ceux qui ont été profondément blessés par ces paroles ordurières. Qu’ils sachent que ce genre de propos n’appartient pas à l’idéal commun que nous devons défendre.