MOUVEMENT DES JEUNES SOCIALISTES
Fédérations de Corrèze et de Dordogne

Bergerac, Tulle, le 26 janvier 2006

Communiqué de Presse

Polyrey : un moratoire pour l'avenir

Nous, Jeunes socialistes de la Corrèze et de la Dordogne, avons décidé d’unir nos actions et de parler d’une seule voix sur le dossier de Polyrey. Unis, nous réclamons le moratoire sur le plan de restructuration, parce que l’avenir de Couze est étroitement lié à celui d’Ussel. Nous refusons le fatalisme qui a accompagné la gestion de ce dossier. Nous refusons de cautionner cette logique du fait accompli qui préside au développement du plan de restructuration.


Fatalisme qui consisterait à sacrifier Ussel pour sauvegarder Couze. La menace du chômage contraint à l’individualisme, toute personne qui subit ce risque. L’idée sous-jacente de sacrifier Ussel pour sauver Couze est inacceptable. Pire, elle est incompatible avec les logiques industrielles qui président au développement des sites. Ussel est le débouché logique de Couze, les deux sites sont interdépendants. Malgré les annonces, le sacrifice de l’un entraînera la fermeture de l’autre, dans un délai de 5 ans.

  • En liant Ussel et Couze, nous donnons de la cohérence à un vrai projet de développement industriel, capable de concrétiser les espoirs portés par le moratoire.

Fatalisme de la politique de direction de l’entreprise. Le bien fondé de notre demande de moratoire repose sur la contestation de l’année de référence, retenue par la direction de l’entreprise. 2004 était une mauvaise année de production. 2005 a enregistré une augmentation de 10 % des volumes de production. Quant à un bilan sincère de l’entreprise, il impliquerait de prendre en considération le refus récurrent d’investir de la direction.

  • Tout plan de restructuration doit reposer sur une étude de l’activité de l’entreprise, sur plusieurs années. Les derniers résultats démontrent que le moratoire peut déboucher sur un mieux disant social, que les sites ont de l’avenir, malgré le refus d’investir.

Fatalisme des autorités de l’Etat. Nous rejetons les renoncements de Monsieur le Préfet de la Dordogne, de Monsieur le Sous Préfet de Bergerac qui anticipent sur le plan social, pour prévoir les mesures d’accompagnement. Nous voulons dépasser le cadre du seul soutien moral au moratoire, de Monsieur le Préfet de Corrèze. Il n’est pas trop tard pour agir, mais il faut décider maintenant. Le moratoire est un principe de précaution sociale.

  • Par la demande de moratoire, nous souhaitons l’application des droits existants ; pas plus, pas moins. Seul le moratoire pourra nous donner le temps de préparer l’avenir, afin d’obtenir l’autorisation d’investissement, indispensable à la pérennité des sites. Rien n’est perdu, bien au contraire. Mais, il faut refuser le fatalisme.


Frédéric MONTEIL.                                                                                                                                                    Fabien RUET.

Animateur Fédéral Corrèze.                                                                                                                                     Secrétaire Fédéral Dordogne.