Bergerac, le 18 janvier 2006

Communiqué de Presse

Contrat Première Embauche = Contrat Précarité Exclusion

Le Mouvement des Jeunes Socialistes a déjà largement réagi sur la fierté du président départemental de l’UMP, Daniel Garrigue, d’être le représentant du Contrat Nouvel Embauche du gouvernement. Nous avons parfois ironisé sur son soutien actuel à Nicolas Sarkozy, après avoir soutenu successivement Jacques Chirac et Philippe Séguin. Coïncidence voulue, Daniel Garrigue faisait sa rentrée parlementaire au moment même où sa nouvelle maîtresse à penser, tenait son assemblée générale : Florence Parisot, présidente du MEDEF. Au menu, le Contrat Première Embauche.

Désormais, afin de satisfaire les désires de celle qui se considère à la tête du groupe de pression le plus efficace du gouvernement,  Daniel Garrigue et les parlementaires UMP de la Dordogne devront se faire les avocats du Contrat Première Embauche. Par ce dispositif, le gouvernement entend généraliser la précarité à l’ensemble des jeunes de moins de 26 ans, sous la forme d’une Contrat, applicable à l’ensemble des entreprises. Avec sa période probatoire de deux ans qui peut être stoppée sans aucune autre justification que le bon vouloir du chef d’entreprise, ce type de contrat récuse toute idée de droit à l’avenir.

Un jeune sur quatre est au chômage, tandis que les 70 % de ceux qui ont un emploi relèvent d’un contrat précaire. Daniel Garrigue devra faire preuve de beaucoup d’équilibrisme pour défendre cette renonciation au droit à l’avenir. Outre le recyclage du CIP de M. Balladur, force est de constater que l’UMP a une bien sinistre manière de commencer la nouvelle année. L’emploi des jeunes mérite autre chose que ces mesures iniques, il doit être intégré dans un projet cohérent de société où la démocratie dans l’entreprise, entre autre, permettra un véritable renouvellement générationnel.